Cette édition 2010 avait de l’allure. Pensez donc, ANDRUET au départ, 40 ans après sa victoire au volant de sa Berlinette Alpine, Chambon et sa Porsche Turbo de 400 chevaux, Geert VANDOORNE et sa magnifique Escort MK1 BDA de 270 chevaux, François GUILLEMIN, navigué par Kurt Declerck avec son nouveau moteur enfin fiabilisé, Patrick SPILLEBEEN et sa belle SEAT Abarth ex usine, les époux BAILLERE et leur 911, la famille Ponthieu et leur redoutable R 12 Gordini, JP DUCROUX et sa 911 3.0, Marc RICHE et sa Golf toujours très rapide sur le gras, les 5 Alpine groupe 2 de TAN et de LEVEQUE, Philippe FLAMENT et Didier RENAUX sur la Berlinette, les WATTINE’s sur leur nouvelle SAAB 2 temps, Grometz sur son Bertone… Un beau plateau pour en découdre sur les routes très techniques du samedi et sur les lignes droites des spéciales du dimanche.
Après une nuit de sommeil très courte en raison d’une intoxication alimentaire, je me soignais à grand coup de Coca et de tagliatelles pour attaquer la journée dans la dignité…
Les choses sérieuses débutaient par la spéciale de KEMMELHOF, plutôt sêche mais avec de belles portions de boues. Andruet (mon idole!) prenait le commandement devant Chambon et GUILLEMIN, suivaient Vandoorne et nous.
Andruet connaissait des problèmes de charge d’alternateur dans la seconde spéciale disputée et laissait le leadership à Chambon, pour 2 secondes.
Il devait abandonner dans la suivante, l’alternateur ayant décidé d’en rester là. Dommage pour ses fans qui l’attendaient au bord des spéciales.
Guillemin connaissait lui aussi un soucis moteur et nous laissait alors la 3ème place…Les choses allaient en rester là pour la première étape et vu ma forme olympique et le temps perdu dans le dépassement du concurrent qui partait devant nous, nous aurions signé des deux mains pour un tel classement.
L’auto marchait bien et les gommes tendres étaient le bon choix. Ce choix est important car il est fait à Paris, le manque de place dans le break nous empêchant d’avoir la panoplie complète à notre disposition. Le passage de nuit dans Boeschepe cloturait la journée et nous faisait regretter qu’il n’y ai pas davantage d’épreuves de nuit dans les rallyes …
Dimanche matin, l’avis de tempête sur la France n’était pas illusoire, et autour d’Armentières, l’eau ne venait pas de la mer mais bien du ciel et avec le vent (rafales à 130 Km/h) nous avions l’impression qu’elle sortait du sol.
Dans la première spéciale, nous restions sur nos gardes car les gros pneus de la Ford généraient beaucoup d’aquaplanning, nous empêchant parfois de mettre la 5ème dans les lignes droites tant l’Escort devenait imprévisible.
la 2ème spéciale de la journée était fatale pour la ligne d’échappement qui se désoudait à la sortie du collecteur. Vu le bruit curieux que cela faisait, nous nous sommes arrêté dans la spéciale, Eric diagnostiquant rapidement le mal.
Nous perdons alors 4 minutes pour terminer la spéciale, puis encore 1mn 30 dans la suivante, que nous avons parcouru au ralenti pour ne pas endommager le moteur dont deux cylindres étaient à l’air libre et deux qui s’évacuaient normalement par les tubulures. Nous devenions avant dernier du classement.
Nous arrivions enfin à l’assistance où Ronald, le docteur Escort, proposa un manchonnage du tube avec des canettes de Coca ( j’aurai du garder celles que j’avais bu la veille tiens..).
La réparation, digne de Mac GYVER semblait tenir et nous partons le couteau entre les dents dans la spéciale suivante où nous réalisons le 2ème temps, à 1 seconde et 9/10ème de Vandoorne. Le coup de main de nos amis Touquettois FLAMENT et RENAUX qui venaient d’abandonner avec leur berlinette était bien dans l’état d’esprit qui anime les vrais passionnés de rallye. Le tout arrosé par du Coco colo, célèbre boisson américaine adoptée par les chtis.
La motivation nous manquait pour la suite de la journée et nous nous sommes interéssé au diffrents duels qui pimentaient la course. La remontée de François GUILLEMIN tout d’abord qui faisait parler la poudre pour remonter petit à petit ses adversaires dont le plus coriace aura été, comme prévu, le belge Patrick SPILLEBEEN. Leur duel se terminera dans la toute dernière ES où le pilote de la Kadett collera 10 secondes au grand Patrick pour lui soufller la 3ème marche du podium.
A l’étage en dessous, les époux BAILLERE souquaient ferme pour revenir sur la famille Ponthieu et, là aussi dans la dernière épreuve, leur soufflait la 5ème place pour 2/10ème de seconde. La victoire revenait logiquement à Chambon qui gêrait la remontée de VANDOORNE le dimanche.De notre coté, une 9ème place finale venait ponctuer notre navigation en Mer du Nord.
Prochain rendez vous, le Rallye du Touquet les 20 et 21 Mars.
Pour aller sur la galerie des Routes du Nord 2010, cliquez ICI